Halloween : Pourquoi aime-t-on les jeux vidéo d’horreur ?

À l’approche d’Halloween, les jeux vidéo d’horreur refont surface sur nos écrans : Resident Evil, Silent Hill, Phasmophobia, Outlast… Et chaque année, des millions de joueurs se plongent volontairement dans des univers sombres, anxiogènes, parfois terrifiants.

Mais pourquoi cette fascination pour la peur ? Et surtout, comment les studios parviennent-ils à nous faire frissonner aussi efficacement ?

Derrière chaque sursaut se cache une véritable science : celle de l’Emotional Design, ou l’art de concevoir des émotions dans le jeu vidéo.

La peur dans les jeux vidéo : une émotion puissante et immersive

La peur est une émotion universelle, puissante et profondément ancrée dans notre psyché. Elle déclenche l’adrénaline, aiguise notre attention et nous pousse à anticiper chaque danger. Dans la vie réelle, elle protège ; dans le jeu vidéo, elle stimule la curiosité, l’exploration et l’immersion. Le joueur ressent la peur tout en étant en sécurité, et c’est ce paradoxe qui rend l’expérience si captivante.

Les jeux d’horreur exploitent ce paradoxe avec brio. Dans Phasmophobia, par exemple, une immense communauté de joueurs se plonge dans la chasse aux fantômes, équipée seulement d’outils rudimentaires. Le simple fait de s’aventurer dans une maison hantée, accompagné de coéquipiers, fait monter la tension. Chaque bruit, chaque objet qui tombe, chaque porte qui grince devient un déclencheur d’émotions. Le cerveau alterne entre peur, anticipation et excitation, ce qui transforme le jeu en expérience immersive et collective. La peur devient alors un moteur psychologique qui renforce la concentration, les réflexes et la complicité entre joueurs.

Sorti en 2020, ce jeu indépendant est devenu un phénomène grâce au streaming : regarder d’autres joueurs avoir peur est presque aussi immersif que jouer soi-même.

Jeux d’horreur : les mécaniques de la peur

Les grands jeux d’horreur orchestrent la peur avec des cycles de tension et de relâchement. 

Dans Outlast, le joueur est totalement vulnérable : il n’a pas d’arme et doit fuir ou se cacher pour survivre. La peur provient de cette impuissance, et chaque course-poursuite devient un moment de panique intense. La tension est maximale, mais lorsqu’il atteint un point sûr, le relâchement émotionnel est proportionnel à la peur ressentie.

Dans Resident Evil 2 Remake, M. X, prédateur constant et imprévisible, suit le joueur dans les couloirs. La tension monte progressivement à mesure que l’on entend ses pas, et s’effondre temporairement lorsqu’on réussit à l’éviter ou à atteindre un refuge. Cette alternance entre stress et soulagement crée un rythme hypnotique, transformant la peur en une expérience gratifiante et addictive.

La peur dans les jeux vidéo n’est jamais gratuite : elle est structurée pour captiver le joueur et renforcer son engagement.

M. X, le tyran du jeu, a été programmé pour suivre le joueur de manière dynamique : son IA ajuste sa vitesse selon vos actions pour maximiser la tension.

L’esthétique de l’horreur dans les jeux vidéo

Au-delà des mécaniques, l’horreur dans les jeux vidéo se déploie aussi à travers l’esthétique et l’univers

Dans Silent Hill 2, la peur est psychologique et narrative : brume, sons inquiétants, monstres métaphoriques, l’histoire explore la culpabilité et le deuil. L’ambiance oppressante plonge le joueur dans un malaise constant, où chaque élément visuel et sonore renforce l’immersion et la tension.

The Last of Us Part I fonctionne de façon similaire, mais dans un cadre post-apocalyptique plus réaliste. L’horreur naît de la survie dans un monde hostile, combinée à des enjeux émotionnels forts pour les personnages. Ces univers fascinants ne se contentent pas de provoquer des frissons : ils racontent des histoires, font ressentir des émotions complexes et offrent une immersion complète. L’horreur devient un outil pour explorer des mondes intimes, sombres et profondément humains.

Le design sonore du jeu utilise des sons “inconfortables” à fréquence variable, créant un malaise même lorsque rien ne bouge à l’écran.

En résumé

L’Emotional Design est la clé pour comprendre ces expériences : orchestrer peur, tension, relâchement et esthétique pour transformer la peur en émotion captivante. Ces émotions sont au cœur de toutes les expériences vidéoludiques marquantes :
la joie de la découverte dans Zelda: Breath of the Wild, la nostalgie dans Life is Strange, la tristesse dans Outer Wilds, ou encore la fierté de surmonter un boss dans Dark Souls.

C’est en comprenant les mécanismes émotionnels que les créateurs peuvent construire des expériences plus humaines, capables de toucher les joueurs bien au-delà de la simple mécanique de gameplay et laisser une empreinte durable.

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